Source : EIR Strategic Alert
Depuis que les ministres des Finances de l’UE ont adopté fin mars le mécanisme de renflouement interne (bail-in) prévoyant l’expropriation des épargnants et des actionnaires, l’ensemble du système financier monétariste ayant la City et Wall Street pour centres, est condamné. La seule manière d’éviter un défaut total est de provoquer une guerre qui permettrait aux victorieux de se débarrasser de la masse de dettes impayables dans le cadre des bouleversements post-guerre. C’est bien pour cette raison que l’Otan vient de rompre tous les canaux de collaboration avec la Russie, précipitant la perspective d’une épreuve de force stratégique militaire. Par ailleurs, un destroyer américain équipé de systèmes antimissiles balistiques va se déployer en mer Noire, non loin de la base russe à Sébastopol en Crimée.
En même temps, le président Obama cherche une confrontation similaire avec la Chine. Devant le Congrès la semaine dernière, l’adjoint au secrétaire d’Etat pour les affaires Asie-Pacifique, Daniel Russel, a directement menacé la Chine de représailles si elle donne l’impression de vouloir appliquer le « modèle criméen » aux îles disputées dans la mer de Chine méridionale ou orientale.
Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, sur ordre de la Maison Blanche, a annoncé l’envoi au Japon d’ici 2017 de deux nouveaux destroyers américains, équipés eux aussi de systèmes antimissiles. Ainsi, on resserre l’étau autour de la Chine. Le déploiement vise officiellement à menacer la Corée du Nord, mais les dirigeants chinois savent bien qu’il fait partie du projet d’alliance en Asie-Pacifique contre la Chine. En même temps, des groupes de l’opposition à Taïwan orchestrent toujours des provocations violentes pour rallumer la confrontation au moment même où les relations Chine-Taïwan avancent vers la réconciliation et une éventuelle unification.
Lors de la réunion de l’Otan la semaine dernière, tous les liens avec la Russie ont donc été coupés net, y compris au Conseil Otan-Russie. A Washington, le président Obama a annoncé la fermeture de toute coopération avec la Russie au niveau militaro-stratégique. Les entretiens sur la défense antimissile balistique en Europe, pour autant qu’ils existaient, ont été annulés, et même la coopération entre la NASA et la Russie dans le domaine de la défense contre les astéroïdes est rompue.
Une suspension aussi drastique de tous les canaux officiels de communication s’effectuerait uniquement à la veille d’une guerre. Signalant la volonté russe de ne pas céder aux provocations américaines et de l’Otan, le président Poutine a ordonné des manœuvres stratégiques par les unités dotées d’armes nucléaires impliquant plus de 10 000 membres de forces spéciales. Le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait une proposition concrète de désescalade de la crise en Ukraine. Mais Barack Obama, en bon agent de l’appareil de l’Empire de la City et Wall Street, n’a aucune intention d’accepter une solution diplomatique raisonnable.
Lyndon LaRouche a bien expliqué le fond du problème : si le système financier commence à se désintégrer sous l’effet des renflouements externe et interne, c’est tout le système oligarchique et son pouvoir impérial qui seront anéantis. Si on provoque la guerre avant l’explosion, les dettes pourront être effacées dans des conditions extraordinaires de guerre, et l’empire survivra. Si l’explosion vient avant, le système financier transatlantique est perdu à tout jamais. Voilà la raison pour laquelle le monde est au bord de la guerre thermonucléaire.
Pour éviter le danger, souligne Lyndon LaRouche, le président doit être évincé du pouvoir immédiatement. Et en Europe et aux Etats-Unis, le système financier pourri que nous avons actuellement doit être éliminé de manière ordonnée et remplacé, comme première mesure, par un système de séparation des banques (Glass-Steagall). Et il faut le faire très, très vite.
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