Communiqué de Julie Perea publié dans Thau Info (quotidien du pays de Thau)
Abolissons les privilèges de la finance …
Qu’importe les résultats, ces élections sont un trompe œil ! Rares sont les candidats (1) qui se sont attaqués au véritable ennemi de la croissance économique et sociale.
Cet ennemi, Jean-François GAYRAUD, haut fonctionnaire de la Police Nationale, l’identifie (2) : « Un certain capitalisme financier, mondialisé et dérégulé, marque la fin de la démocratie telle que nous l’avons vécue depuis un siècle (…) La privatisation du monde au profit des puissances privées – légales, criminelles ou grises – vassalise les Etats et les peuple … ». Voici donc le contexte dans lequel ces élections se sont déroulées.
Cette caste cannibale (2) s’assure que les Etats ne puissent pas intervenir contre ses intérêts. A Bruxelles, ces gens ont mis en place un Conseil de résolution bancaire unique européen pour palier les difficultés à venir des grandes banques européennes. Ce Conseil renflouera les banques via les actionnaires, les obligataires et les titulaires de dépôts en prétendant protéger ceux de moins de 100 000€ mais sans s’en donner les moyens.
Cette décision intervient en même temps que les élections municipales. Personne n’en parle. Ce sujet est pourtant fondamental. Les collectivités en subiront les conséquences. A Paris, dans la logique de l’austérité pour tous sauf pour les banques, le rapport Malvy-Lambert entend geler les dotations aux collectivités. Du coup, la dynamique d’investissements dans des infrastructures collectives utiles à la population faisant travailler nos entreprises n’aura pas lieu. A la baisse des dotations s’ajoute la menace d’une mise sous tutelle des collectivités qui ne maîtriseront pas leur budget (3).
Au quotidien le gouvernement négocie avec le MEDEF sur les conséquences que subissent les Français et non sur la cause profonde de la crise. Le vrai pouvoir est dans les mains des Michel PEBEREAU, Frédéric OUDEA qui ont imposé à Pierre Moscovici la fausse réforme bancaire (4) qui comprend le bail in tout comme au niveau européen.
Cette politique d’austérité à des répercutions au niveau international. Le gouvernement veut punir (entre autres) la Russie en interdisant l’accès à notre territoire à des Sergueï Glaziev, Dimitri Rogozine qui défendent un espace de développement mutuel entre l’Europe et l’Eurasie. Le gouvernement bloque ainsi la croissance économique mondiale.
Trop loin des municipales ? NON. Les candidats ont promis de ne pas augmenter les impôts sans s’en donner les moyens. Ils auraient dû se positionner en faveur d’une vraie réforme bancaire pour détruire le système de pillage de l’économie réelle par la City et Wall Street. Bon nombre d’électeurs comprennent (souvent mieux que les journalistes) l’intérêt de combattre la finance pour l’avenir. Les candidats auraient dû les inspirer.
Les élections sont passées. Nous allons faire remonter cette exigence à travers les collectivités jusqu’au niveau le plus haut pour que soit adoptée une loi de stricte séparation des banques.
Que faut-il faire ? Il faut assumer le meilleur de notre histoire : la résistance et la libération.
Il faut que les citoyens, les élus locaux se mobilisent (5) en faveur d’une nouvelle nuit du 4 août 1789 pour abolir les privilèges de cette noblesse d’empire financier et bancaire par un vœu dans les assemblées locales et territoriales en soutien à une proposition de loi pour une séparation stricte des banques qui permettra la mise en faillite des intérêts de cette noblesse. Ensuite il faut une politique de crédit productif public qui donnera la possibilité à nos PME-PMI et aux entreprises intermédiaires de faire de la recherche-innovation au sein d’une politique de développement par le progrès technologique.
Pour en savoir plus nous vous invitons à suivre notre réunion internet « La France après les élections » du jeudi 3 avril à 19h (6). Qui souhaite résister et libérer le potentiel de nos entreprises pour une nouvelle prospérité et un avenir meilleur pour tous, nous rejoigne dans la bataille.
Contact à Paris : 01 75 61 23 75
Contact dans l’Hérault : 06 15 49 44 84 (Julie PEREA)
Notes :
- Des candidats se sont engagés pour couper les banques en deux http://www.solidariteetprogres.org/nos-actions-20/candidats-municipales-separation-bancaire-11041.html
- Références de trois ouvrages qui devraient vous pousser à l’engagement politique immédiat :
Jean-François Gayraud, Le nouveau capitalisme criminel, Odile Jacob, février 2014
Sophie Coignard, Romain Gubert, La caste cannibale, quand le capitalisme devient fou, Albin Michel, 2014
Adrien de Tricornot, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Mon amie c’est la finance ! Comment François Hollande a plié devant les banquiers, introduction de Gaël Giraud, Bayard, 2014 - http://www.leparisien.fr/economie/le-rapport-qui-fait-peur-aux-collectivites-locales-22-03-2014-3696879.php
- Loi relative au crédit et à la séparation entre banques de dépôt et banques demarché du 18 juillet 2013
- Page de mobilisation pour couper les banques en 2 : http://www.solidariteetprogres.org/mobilisation-glass-steagall.html
- Pour suivre la réunion http://www.solidariteetprogres.org/nos-actions-20/reunion-internet-cheminade-municipales-11069.html
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