Vous vous en doutiez sans doute un peu, voire beaucoup : les plans de sauvetage de la Grèce n’ont jamais été conçus dans l’intérêt de la Grèce et de sa population. Ils ont été conçus par l’inquisition financière et ses relais que sont l’Union européenne, le Fond monétaire international et la Banque centrale européenne (la Troïka), pour que la Grèce renfloue les banques européennes en faillite. Le graphique suivant est parfaitement éloquent. L’économie grecque est en plein effondrement ; ce pays et ses habitants sont en passe d’être économiquement rayés de la carte. Sous le titre “Congélation de l’économie grecque”, le graphique ci-dessous, publié par le Wall Street Journal – peu suspect de “faiblesse” pour la population – montre, à gauche, l’explosion du chômage en pourcentage de la force de travail active et, à droite, la disparition d’emplois depuis 2007 calculée en millions.
Il est important de se souvenir que tous les plans de renflouements ont été accompagnés de réformes structurelles présentées comme les seules susceptibles de remettre l’économie à flot : privatisations, démantèlements des services publics, baisses des salaire et des retraites, réforme du code du travail, etc. En bref, les mesures que les “marchés” veulent imposer à la France. Or, les mêmes causes ayant une tendance obstinée à produire les mêmes effets …
Il serait temps de se souvenir que, en France comme en d’autre pays tel que l’Allemagne, des politiques similaires furent imposées en des temps que l’histoire n’a pas retenu comme les plus éclairés et ce, par des individus dont les noms rappellent de très douloureux souvenirs : les Laval, les Brüning …
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