Election législative

Incarner la volonté du peuple face au défi des législatives

Je tiens à communiquer ici cette déclaration de Jacques Cheminade, à la suite du 1er tour des élections législatives.

par Jacques Cheminade, président de Solidarité & Progrès

 

Je remercie de tout cœur pour leur courage, leur constance et leurs efforts les candidats et militants de la Raison du peuple, et tout particulièrement, pour moi, ceux de Solidarité & Progrès. Toutes et tous, vous avez posé les jalons pour l’avènement d’une République sociale et souveraine. Nous sommes tous fiers et motivés. Nous remercions nos électeurs, qui ont su se décider par delà la règle du jeu du moment.

Quant à ces élections législatives, elles se sont hélas déroulées dans un système à bout de souffle. Deux Français sur trois se sentent totalement frustrés ou, pire encore, à peine concernés. En témoignent l’abstention sans précédent et la somme des votes blancs ou nuls.

La première erreur serait cependant d’en déduire que les Français se désintéressent de la politique. Militant sur le terrain, je peux vous assurer du contraire. S’ils se désintéressent de quelque chose, c’est des politiciens incapables de présenter un projet cohérent à la hauteur des circonstances.

La seconde erreur est de se convaincre d’un déferlement de la Nupes. En comparant les chiffres de la présidentielle et des législatives, la somme des votes Nupes est inférieure à celle de ses composantes. L’union est une agglomération électorale, malgré les illusions des uns et des autres.

La troisième erreur consiste à croire en l’apparition définitive d’un tripartisme : la Nupes a obtenu 25,75 % des voix, Ensemble 25,66 % et le RN 18,68 % (selon les chiffres avancés par le ministère de l’Intérieur). Cette apparence ne rend cependant pas compte de la réalité sous-jacente.

Cette réalité est la division de la France en un bloc prétendument élitaire, majoritairement formé de diplômés et de retraités fortunés, et d’un bloc populaire, lui-même divisé en « socialistes » et en « nationalistes ». Dans ces circonstances, la division électorale ne rendant pas compte de la réalité politique, plus des deux tiers des Français qui affirment détester Emmanuel Macron vont sans doute le laisser s’emparer d’une majorité parlementaire. Son meilleur atout aura sans doute été la division de ses adversaires, malgré leurs proclamations d’union.

Alors, est-ce rêver de croire que ce bloc populaire, nécessaire pour revenir à des jours heureux, et pour lequel Solidarité & Progrès s’est battu et continue à se battre, puisse devenir autre chose qu’une illusion ? Non, car par delà les ambitions et les promesses démagogiques, nous nous adressons à l’intérêt commun de cette base politique majoritaire et aux vrais défis à relever.

Rien ne pourra être accompli si on ne rompt pas avec un système financier qui émet de la monnaie sans contrepartie productive et engendre ainsi les inégalités, en nourrissant à la fois l’inflation des prix des biens et services (un impôt de fait contre les plus pauvres) et des prix des actifs – un bonus constant pour les plus riches. C’est un système dans lequel tout devient bulle spéculative et dette sous servitude volontaire, aggravée par les sanctions anti-Poutine, qui ont un impact bien plus destructeur sur notre croissance économique, tributaire du coût des matières premières importées.

Ne pas traiter cette question primordiale revient à multiplier les aumônes tout en imposant l’austérité, comme Emmanuel Macron, ou les promesses, comme Jean-Luc Mélenchon, dont les effets seront rapidement détruits par la logique folle du système, comme celles de François Mitterrand en 1982-1983, mais cette fois beaucoup plus vite. Ce n’est donc pas au sein de ce système, celui de la City, de Wall Street, de l’OTAN et de l’Union européenne, que l’on pourra relever le défi d’un monde meilleur. C’est ici que la cohérence entre politique intérieure, nationale, et politique internationale doit devenir la condition nécessaire d’un réel changement.

Partons du réel : l’agro-alimentaire, le logement, l’industrie, la santé publique et l’éducation nationale, les cinq piliers du projet de la République sociale, essentiel à l’émancipation des individus. Les services publics sont l’investissement d’avenir vital pour la cohésion sociale entre les individus et les territoires, redonnant sens aux politiques publiques par delà les logiques comptables devenues folles. De ce point de vue, les propositions de la Nupes sont justifiées.

Ce qui ne l’est pas, en revanche, c’est de faire croire que ces promesses pourront être tenues au sein du système de la City, de Wall Street, de l’OTAN et de l’Union européenne.

Certes, les partisans de Jean-Luc Mélenchon ont soutenu, avec un amendement, notre proposition de séparation bancaire pour ne plus renflouer les établissements spéculatifs, et ont également présenté une proposition de résolution invitant le gouvernement à retirer la France de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord. Cependant, ils ne vont pas au bout de leur logique, pas plus que ceux du RN, qui restent, quant à eux, enfermés dans la prison d’un national-libéralisme.

Comment ! nous dira-t-on, vous voilà encore plus aventuristes que ces extrémistes, et vous provoqueriez ainsi un choc dont la France ne se relèverait pas.

Eh bien non, car ce pour quoi nous nous battons s’inscrit dans une politique d’ensemble, à un moment où le système financier et monétaire occidental – et donc, aujourd’hui, international – est à la veille de s’effondrer. Il porte en lui la guerre, faute de pouvoir engendrer les ressources d’un développement mutuel garantissant la paix.

C’est pourquoi nous définissons un nouvel ordre politique et monétaire international pour « sortir de la boîte », devenue prison, des institutions occidentales. Non pour diviser le monde mais au contraire, pour créer un système gagnant-gagnant pour chaque peuple et nation du monde, s’en prenant non pas aux autres peuples et nations, mais aux causes mêmes de l’injustice destructrice, cette oligarchie qui a construit un ordre militaro-financier-numérique-politique-médiatique-géopolitique et même universitaire.

Notre conception d’une alliance de Républiques sociales et souveraines vise ainsi à porter la paix par le développement mutuel dans le monde et, chez nous, à répondre aux défis dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé publique, du logement, de l’éducation et la culture. Sans la cohérence de ce projet, les propositions des uns et des autres ne peuvent que rester lettre morte et sans la participation de tous, ce projet ne pourra pas être animé d’une dynamique créatrice.

A moyen et long terme, nous nous battons donc pour ouvrir cette porte de sortie de l’ordre occidental actuel, qui se condamne aux affrontements et à la mort faute d’être créateur, non parce qu’il est « occidental » mais parce qu’il est devenu le dévoiement et la caricature de lui-même. Nos amis de l’Institut Schiller international organisent sans relâche des entretiens internationaux pour y parvenir.

Et maintenant, pour ce second tour des législatives ? Emmanuel Macron et son entourage ont pris le parti d’un monde condamné. Nous ne voulons pas partager cette condamnation. C’est pourquoi, dans un système électoral lui aussi biaisé, nous voterons pour le candidat le mieux placé susceptible de porter l’alternative. Pas un vote ne peut aller aux candidats d’Ensemble !

Je comprends donc ceux qui voteront pour les candidats de la Nupes dans les duels à venir et, dans d’autres cas, pour ceux du RN.

A titre personnel, je pense que la prochaine Assemblée nationale sera honorée par la présence de représentants comme André Chassaigne, François Ruffin, Valérie Rabault, Olivier Marleix, Jérôme Guedj ou Charles de Courson, pourvu que par delà les références partisanes, ils se vouent au bien commun, à la justice sociale et au redressement de la France.

Pour les représentants de Solidarité & Progrès, de République souveraine et de l’Appel au peuple, ce sera pour une prochaine fois et je suis convaincu qu’au sein des tempêtes que nous allons traverser, ce sera bien plus tôt qu’ils ne le pensent eux-mêmes.

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Pour le Dr Jaishankar, l’” eurocentrisme ” est mort; est-ce qu’une page se tourne?

On se souvient que le 2 mars, 35 pays et se sont abstenus lors du vote de la résolution de l’ONU exigeant le retrait des forces russes de l’Ukraine. Parmi ceux-ci, il y avait 17 pays africains ainsi que l’Irak, l’Iran et, parmi d’autres, l’Inde. Il s’agissait clairement d’une rupture sans équivoque face à un monde atlantique habitué à fixer les agendas et les feuilles de routes que les autres pays sont priés d’adopter et de mettre en place. Le message était limpide, le conflit entre l’Ukraine et la Russie, expression de la vision géopolitique occidentale, ne nous concerne pas. Mais, au delà, c’est aussi le révélateur d’un changement de fond appelé à devenir  la norme : une communauté internationale existe qui n’entend pas être le faire-valoir ou le jouet d’un monde unipolaire.

Face au “narratif” totalement univoque des pays occidentaux, la perception qu’ont de cette guerre les autres pays de la planète est des plus différentes, surtout lorsque certains de ces pays ont été le théâtre où dans le voisinage immédiat des multiples guerres aussi illégitimes que meurtrières qui n’ont “profité” qu’aux seuls intérêts américains et ceux de ses alliés.Jaishankar_Inde

Alors, oui, il faut bien comprendre que la guerre en Ukraine a déclenché un changement de paradigme et que rien ne sera plus comme avant, comme l’a exprimé sans ambages M. Subrahmanyam Jaishankar, le ministre indien des Affaires étrangères.

S’exprimant le 3 juin au Forum GLOBESEC 2022 de Bratislava, dans le cadre d’une tournée en Slovaquie et en République tchèque, il a abordé sans détour les choix de l’Inde en matière de politique étrangère : “Je ne pense pas qu’il soit nécessaire que l’Inde rejoigne un quelconque axe. L’Inde a le droit de faire ses propres choix, qui seront un équilibre entre ses valeurs et ses intérêts. Je ne prend pas position parce que je ne suis pas d’accord avec vous. Ce que cela veut dire, c’est que je m’occupe de ce qui me concerne.”.

De fait, l’Inde représente un cinquième de la population mondiale et se situe comme 5ème ou 6ème plus économie, une réalité qui, comme le fait remarquer M. Jaishankar, donne droit d’avoir son propre point de vue mais que les pays occidentaux ont décidé d’ignorer de la même manière qu’ils passent par “pertes et profits” les problèmes auxquels sont confrontés ces mêmes pays, un aspect que le ministre des Affaires étrangères a rappelé : “Beaucoup de choses se passent en dehors de l’Europe. Il y a tellement de catastrophes humaines et naturelles dans notre partie du monde, et de nombreux pays se tournent vers l’Inde pour obtenir de l’aide. Le monde change et de nouveaux acteurs arrivent. Le monde ne peut plus être eurocentrique. L’Europe doit cesser de penser que ses problèmes sont ceux du monde, mais que les problèmes du monde ne sont pas ceux de l’Europe”.

Et oui, le monde existe en dehors de l’Europe et des Etats-Unis, sauf qu’aujourd’hui il entend le signifier d’autant plus haut et fort que le monde occidental non seulement se montre incapable  de s’attaquer, avec le reste de la communauté internationale, aux vrais problèmes qui se posent à l’humanité dans son ensemble mais, pire encore, n’en montre aucune volonté réelle et crédible.

–> voir: article dans The Economic Times

 

Election législative

Le développement mutuel, pilier de mon projet

Quelques éléments avant de se rendre aux urnes

Election législative

Mon soutien à la grève de nos diplomates

Aujourd’hui, les agents du ministère des Affaires étrangères sont en grève pour protester contre la disparition du corps diplomatique.

Je tiens ici à réaffirmer mon soutien total à leur action et mon engagement à me mobiliser contre cette mesure qui handicape lourdement notre politique étrangère, déjà affaiblit par des coupes de budget telles que plus de la moitié de ses effectifs ont été supprimés.

J’ai dans un premier temps signé la pétition s’opposant à cette décision, et je m’associerai aux actions me paraissant les plus à même d’annuler cette décision.

Comme je le dis dans ma profession de foi : “C’est l’une des raisons pour laquelle je me battrai résolument contre la disparition de notre corps diplomatique annoncée  par décret le 18 avril, soit quelques jours avant le 2 ème tour de l’élection présidentielle, en dépit de tout bon sens et surtout à rebours de nos propres intérêts.”

 

 

 

Election législative

Message aux électeurs

Mon message aux électeurs de la 10ème circonscription des Français de l’étranger. C’est le moment d’envoyer un message sans ambiguïté à ceux qui verrouillent la France depuis des décennies.

Election législative

Mon interview sur JMTV

J’étais l’invitée de Jacky Moiffo pour le “Boeuf politique”. Jacky est revenu longuement sur ma profession de foi; l’occasion d’expliquer pourquoi je reste optimiste sur les relations entre la France et l’Afrique et le Moyen-Orient en dépit des gros nuages qui se sont accumulés ces dernières années.

Merci à Jacky Moiffo pour cette échange!

Mon interview sur JMTV

 

En campagne pour les législatives

Moyen-Orient et Afrique: Solidarité et Progrès dans 60 pays

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Avec Sébastien Périmony (Circo9FDE) pour réceptionner nos affiches avant leur départ vers les consulats des 9ème et 10ème circonscription des Français de l’étranger, qui recouvrent toute l’Afrique et tout le Moyen-Orient.

Aidez-nous dans cette campagne en faisant circuler l’info et en prévenant vos amis “expats” car, même si nous le voulions et même si nous avions l’argent pour cela, il est tout bonnement impossible de se pouvoir se rendre dans chacun des 16 pays de la 9ème circonscription et des 49 de la 10ème (sauf à avoir le don d’ubiquité) !

– 9ème circonscription des Français de l’étranger:

Algérie, Burkina, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra-Leone, Tunisie

– 10ème circonscription des Français de l’étranger:

Afrique du Sud, Bostwana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Swaziland, Zambie, Zimbabwe, Comores, Madagascar, Maurice, Seychelles, Egypte, Soudan, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Somalie, Burundi, Kenya, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Bénin, Ghana, Nigéria, Togo, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Gabon, Guinée équatoriale, Sao Tomé-et-Principe, Angola, Congo, République démocratique du Congo, Irak, Jordanie, Liban, Syrie, Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar et le Yémen.

 

Solidarité et Progrès fait campagne avec La Raison du Peuple, une liste pour les législatives avec République Souveraine (Georges Kuzmanovic) et d’autres groupes.

 

 

 

En campagne pour les législatives

Odile Mojon-Cheminade (S&P) « Je soutiendrai une politique de développement mutuel »

Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne, 5 et 19 juin 2022 dans les urnes), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger.
Odile Mojon-Cheminade, candidate à la 10ème circonscription pour Solidarité et Progrès (S&P) a répondu à nos questions.

 

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Je pense que la manière dont l’élection présidentielle s’est déroulée doit nous faire réfléchir au fait que le processus électoral échappe de plus en plus aux citoyens. On nous place dans une situation passive, nous prenant otages d’un spectacle et d’un narratif qui nous sont impartis sans que, en réalité, nous n’ayons voix au chapitre. Quant aux législatives, les élus ou anciens élus les conçoivent comme un moyen de s’emparer ou de reprendre un siège, et non comme l’occasion d’un débat sur les intérêts fondamentaux de la nation et des Français qui en sont les représentants dans le monde : vous tous.

Ce qui devrait être le moment par excellence où l’on débat contradictoirement des questions les plus importantes concernant le destin de la France, a été réduit à un produit marketing élaboré entre instituts de sondages, influenceurs, cabinets de conseil grassement payés et grands médias. Au bout du compte, les électeurs se voient présenter un produit soigneusement purgé de toutes les questions de fond, qui est alors lancé selon une campagne de « com » et un cheminement permettant de s’approcher, voire de garantir le résultat désiré.

Alors, même s’il faut craindre que le même type de logique soit à l’œuvre dans les élections législatives, il faut essayer par tous les moyens de passer outre le « narratif » officiel et d’amener un sens positif de ce qui peut être fait.

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

 

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En campagne pour les législatives

Ma profession de foi

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France

La France soit garder sa diplomatie

Je viens de signer la pétition pour empêcher la dissolution décrétée par #Macron du corps diplomatique français. Cette dissolution ne peut qu’aboutir à l’élimination de la voix et de la présence de la France dans les affaires internationales, tout en mettant celle-ci à la remorque des intérêts d’une Union européenne entièrement otanisée – Alors que la guerre revient en Europe, la France doit garder sa #diplomatie professionnelle! – Signez la pétition ! https://chng.it/qhWRGvWd via @ChangeFrance